Un château fort stratégique

Au Moyen âge, l’ouest de l’actuel Glockelsberg, culminant à 185 mètres, hauteur la plus élevée des environs de Strasbourg, était juché d’un château fort, le Haldenbourg (ou Holdberg). Cette forteresse représentait « un enjeu politique que se disputaient l’évêque et l’empereur », selon le commentaire de Liliane Châtelet-Lange paru dans une ancienne revue municipale. Il ne subsiste plus aucune ruine visible de ce château, une première fois détruit en 1198 ; il a été rasé en 1262, lors d’une bataille qui opposait le peuple strasbourgeois au haut clergé et à la noblesse. Une partie de l’ancien « Haldenburg Pfad » vient d’être aménagé en piste cyclable reliant le fort Frère, sur la colline d’Oberhausbergen, au fort Ducrot, à Mundolsheim, traversant une jolie route des crêtes, entre vignoble, forêt, vergers et jardins potagers.

Dernière métamorphose en date : la mutation d’une décharge publique de la Cus en parcours botanique. Depuis 1993, les deux hectares de terrains communaux dits aussi « Batterie des cerisiers », ont été reboisés par l’Office national des forêts, avec le parrainage actif des Mundolsheimois. « La transformation de la décharge communautaire en site paysager est le symbole d’une intercommunalité bien comprise », commente Denis Grienenberger, secrétaire général de la mairie de Mundolsheim. Mais pourquoi « Batterie des cerisiers » ? Cette dénomination remonte à la seconde guerre mondiale ; les Français avaient construit, au milieu des cerisiers implantés sur la colline, une batterie militaire avec quatre tourelles équipées de canons. Tout comme pour le Haldenbourg, il n’y a plus aucune trace de cet avatar belliqueux.

Une ancienne décharge transformée en parcours botanique.

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Un site de loisirs en plein air

Depuis quelques années, le sommet du Glockelsberg s’offre comme lieu idéal pour l’envol des parapentistes, avec une belle rupture de pente et des courants d’air ascendants. Les radioamateurs en ont fait leur lieu de prédilection car la capture et la diffusion des ondes s’y avèrent optimales. Le soir des 14 juillet, les badauds sont nombreux à prendre de la hauteur pour admirer le feu d’artifice citadin. Et quelle affluence, quelle ambiance, en août 1999, pour l’éclipse solaire ! Du côté du parcours botanique, une gloriette, des bancs et des tables en bois sont le refuge de pique-niqueurs dont certains, peu respectueux des biens collectifs, vont jusqu’à découper les grilles des portes de protection pour en faire des grilles de barbecues ! Un lieu que le public a décidément su s’approprier !