« Arte se sent bien à Strasbourg »
« Jai peut-être eu, par rapport aux autres collègues venus comme moi de loin, en 1992, pour travailler chez Arte, un léger avantage au début : je connaissais parfaitement, par une vieille marraine strasbourgeoise, toute la complexité de lhistoire alsacienne et la rencontre des cultures et des langues dans cette région... au moment dentrer dans une entreprise elle-même complexe, multilingue et multiculturelle au quotidien...
Cest dailleurs par la saga familiale Les deux Mathilde ou les Alsaciens, coproduite et diffusée par Arte, en 1994, et présentant cette histoire, que lancrage dArte allait être pleinement reconnu par les Strasbourgeois, et quils allaient adopter affectivement Arte... 3 ans après son installation.
Strasbourg, terre de mission ? Forcément : pour la première fois, on installait une chaîne à vocation nationale, et internationale, dans une métropole régionale, avant Euronews à Lyon, par exemple.
Chaîne européenne, Arte contribuait bien sûr au développement du rôle européen de la capitale alsacienne. Et nos partenaires allemands de lARD et de la ZDF, habitués à un système fédéral, étaient naturellement favorables à ce quArte ait son siège à Strasbourg, symbole transfrontalier européen...
Bien à tort daprès moi, les Strasbourgeois nous ont considérés au début comme des importés de la France de lintérieur ou dAllemagne. Il est plus vrai de constater que la greffe a pris, que beaucoup de collègues venus de loin se sont installés à Strasbourg dans la durée et avec leurs familles, et que des collaborateurs alsaciens ont intégré la chaîne à tous les niveaux.
Il y a des contraintes connues : celles, par exemple, de la desserte encore insuffisamment confortable par le rail et par lavion dune ville soucieuse daffirmer son rang de métropole européenne.
Limpact économique dArte nest pas négligeable du tout. Notamment via les entreprises de sous-traitance qui sy sont installées pour travailler avec Arte (sous-titrage, par exemple), le développement du nombre de postes de travail, les impôts, la taxe professionnelle, les nuitées dhôtel et les courses de taxi pour les personnalités et les groupes invités à des débats TV et des colloques, et bien sûr, la construction du nouveau siège... dont la première pierre devrait être posée dès le début de mai, rue Lauth. Pour le plus grand bien des personnels dArte, qui se sentent déjà très bien à Strasbourg ! »
Marc Villain, directeur du développement international dArte
Philippe Schalk
« être ici offre de nombreux avantages»
«Mon premier contact avec Strasbourg a été plutôt cocasse. C'était la veille du jour de l'ouverture du siège, en décembre 1999, je venais de Paris pour une présentation à la société, mais il y avait une grève d'avions et j'ai dû prendre un train qui m'a déposé ici par une nuit glaciale, et sans taxi à l'arrivée. Mais, en dehors de cette anecdote, l'accueil a été de très bonne qualité. Tant de la part de la Cus que des administrations. On sent que c'était important pour les Alsaciens qu'Aventis s'installe ici, bien que nous soyons un peu déconnectés de la région et même du pays, puisque nous sommes la société "tête" d'un groupe dont les préoccupations concernent l'ensemble du monde. Cependant, nous trouvons de nombreux avantages à être ici : on est à un quart d'heure de nos habitations et nos partenaires locaux sont des gens fiables, sérieux. Les Alsaciens sont conformes à leur réputation !
La seule chose que nous avons un peu sous-estimée c'est les difficultés relatives aux transports. Les délais sont plus longs que ce que nous avions imaginé car la plupart des vols internationaux n'arrivent pas ici, mais à Francfort ou à Paris. Il faut encore prévoir ensuite deux heures de navette ou quatre de train.
Sinon, sur un tout autre plan, Strasbourg offre tous les avantages d'une grande ville sans en avoir les inconvénients : notamment une offre culturelle de grande qualité dont il est facile de profiter, sans les queues ni les embouteillages. Et puis, en vingt minutes en voiture ou à vélo on peut aussi être en pleine nature. C'est une région agréable. Bien sûr elle est un peu éloignée de la mer, mais elle a un avantage, celui d'être une porte vers la Mitteleuropa, vers Munich, Vienne, Prague... »
Alain Debock, chargé du développement, des ressources humaines et de la communication interne chez Aventis
Franck Delhomme
« Pour une bonne intégration en Alsace »
«Jai créé la Société de contacts et dorganisation de transferts (Scot) en octobre 1989, pour accompagner les professionnels et leurs familles dans leur installation en Alsace.
Scot, société de services, assure lensemble des démarches. Et il y en a des démarches à effectuer quand on change de région ! Destinés à faciliter lintégration des personnes, nos services sont nombreux et adaptés à chaque cas. Faire découvrir la région, trouver un logement, inscrire les enfants à lécole, accomplir les formalités administratives, obtenir le permis de travail, la carte de séjour, familiariser les familles avec leur nouvel environnement, les commerces, les moyens de transport : tout cela peut permettre une transition agréable et rapide.
Cependant, pour les familles laxe prioritaire et incontournable reste la scolarité de leurs enfants surtout pour lentrée à lécole internationale.
Nos clients sont plutôt des cadres. Nous écoutons et sommes très attentifs car chaque personne a ses propres critères. Leur satisfaction est notre gage de succès, et celui de leur adaptation dans notre région.
Chaque mission est unique et est préparée minutieusement. À lissue de la mission qui nous a été confiée, nos clients ont trouvé une maison, une école, de bonnes adresses, des éléments culturels, géographiques, gastronomiques, historiques. Cest souvent le début de leur nouvelle vie en Alsace et nous nous devons de bien la commencer.
Pour nous, il ny a pas vraiment de saison : les demandes séchelonnent tout au long de lannée avec une pointe de mai à juillet.
Nos clients sont américains, britanniques, espagnols, allemands, japonais, néerlandais, russes, slovaques, et... français. Cest toujours avec beaucoup de plaisir que nous vantons les mérites de lAlsace et le charme de nos villes et villages.
Répondre à toutes les questions est un défi que nous aimons relever, et nous tenons le pari dune mobilité réussie. »
Françoise Lécuyer est directrice de la Société de contacts et dorganisation de transferts.
Philippe Schalk