C'est au lendemain de la catastrophe du Mont-Blanc qu'on avait parlé de ferroutage. Il fallait à tout prix développer le transport de poids lourds par rail. L'avenir, disait-on, c'était les autoroutes ferroviaires, ou les routes roulantes comme en Suisse et en Autriche. On avait toutefois oublié que nécessitant de lourds investissements (matériels de levage, camions adaptés), le transport combiné classique était d'un coût trop élevé pour les transporteurs comme l'exploitation. Quant à construire de nouvelles voies affectées, exclusivement, au ferroutage, il valait mieux ne pas y penser...

La solution, finalement, c'est Lohr industrie qui l'a trouvée en mettant au point, en collaboration avec la SNCF et RFF (Réseau ferré de France), le Modalohr, un wagon surbaissé et articulé capable de circuler sur les voies classiques et auquel le poids lourd accède par ses propres moyens. « Plus besoin d'installations particulières, explique Sébastien Lange, directeur du développement. En gare, la plate-forme du wagon pivote et vient se placer dans l'axe d'une pente de transbordement disposée en épis par rapport à la voie ferrée. Il suffit ensuite au chauffeur d'enclencher la première pour embarquer son véhicule. »

« Sur des distances de 300 à 1 200 km, poursuit Sébastien Lange, la SNCF et ses éventuels partenaires seront en mesure de proposer un service ferroviaire identique à celui offert dans le tunnel sous la Manche et comparable, en termes de coût et de délais de transport, à celui de l'autoroute. »

Pour le plus grand bonheur des habitants de la vallée de la Maurienne, le premier tronçon ouvert au ferroutage sera la traversée alpine. Si l'on sait que les premiers wagons Modalohr sont en cours d'homologation et que RFF a lancé une étude de faisabilité, on peut penser que la mise en service des premières navettes débutera à la fin de 2003 ou au début de 2004.

Par la suite le ferroutage devrait se développer sur des tronçons compris entre Lille et la frontière espagnole, puis au nord et à l'est, en direction de la Belgique, de la Hollande et de l'Allemagne.

Lors de son inauguration dans des locaux aménagés en huit mois dans le parc d'innovation «Les Algorithmes », Jean-Cyril Spinetta, pdg d'Air France, a indiqué que les centres d'appels répondaient à un besoin : celui des passagers du transport aérien d'avoir accès à un service global par téléphone. Convaincu que celui d'Illkirch, tout comme celui de Montreuil, en région parisienne, ouvert également depuis peu, connaîtront vite une grande fréquentation, il a déclaré tabler sur un doublement des effectifs d'ici à trois ou quatre ans. Ce dont ne peut que se féliciter le directeur régional d’Air France, Gilbert Lalanne.

Vice-président de la communauté urbaine, Jacques Bigot a, naturellement, approuvé le choix d'Air France. Il ne s'est pas pour autant privé de plaider pour un renforcement de la desserte aérienne de Strasbourg et la mise en place d'une véritable navette vers Paris.

À signaler, également, quelques petits « plus », tels que le compte sur livret rémunéré à 5 %, un taux de découvert à 9,9 %, l’encaissement des chèques sans jour de valeur dès réception par la banque, la gratuité des virements bancaires sur le territoire national.

Disposant d’un budget d’investissement de 100 millions d’euros sur trois ans, Banque AGF prévoit d’atteindre l’équilibre d’exploitation avec 150 000 clients.