C'est Gérard Christmann, le directeur qui le dit : en deux ans - de 1998 à 2000 -, Lilly a doublé le volume des ventes de son principal anticancéreux. « Et nous anticipons une croissance équivalente pour les trois prochaines années », précise-t-il. Mais, c'est dans le domaine de la diabétologie que Lilly s'attend à la plus forte progression. D'une part, parce que, à en croire l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le nombre de diabétiques, d'ici à 2025, devrait doubler et atteindre les 260 millions. D'autre part, parce qu'on n'est pas numéro 1 mondial en diabétologie pour rien : c'est parce qu'ils sont performants que les produits Lilly ont de plus en plus la faveur du public.

Vers 2003-2004, l'usine de Fegersheim devra passer d'une production annuelle de 140 millions d'unités thérapeutiques à plus de 200 millions. Et comme l’on envisage en outre d'y fabriquer de nouveaux produits, il était devenu nécessaire d'investir.

Des machines... et des hommes

Les 800 millions de francs qu'il est prévu de débloquer et qui représentent près du quart de l'investissement industriel programmé, en France, dans le secteur pharmaceutique, seront notamment affectés à l'achat d'équipements. Ils permettront également de construire un nouveau bâtiment et d'augmenter la capacité de production de l'énergie et des fluides.

Mais l'investissement sera également humain. Alors que 280 personnes ont été recrutées l'an passé, entre 150 et 200 le seront encore d'ici à 2003. L'usine de Fegersheim emploiera alors 1 700 salariés.