Le centre de tri de la Poste emploie à lui seul quelque 300 jeunes chaque été. |
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Geneviève Engel |
S'offrir un extra, compléter son argent de poche, financer un voyage ou même payer une partie de ses études : pour de nombreux jeunes trouver un job pendant l'été constitue un enjeu de taille. Pour de nombreuses entreprises et administrations aussi, congés payés et RTT obligent, ce surplus de main-d'oeuvre est une aubaine qui permet de poursuivre l'activité sans à-coup.
Tous les secteurs d'activités
À combien s'élève le nombre d'emplois ainsi proposés dans la Cus, de juin à septembre ? Difficile à évaluer, l'ANPE, l'organisme qualifié, ne faisant pas la distinction entre les jobs d'été et les autres contrats à durée déterminée qui passent par elle. Cependant, pour Sandrine Eber, de l'agence de Schiltigheim, « on observe un pic d'annonces très significatif à cette période de l'année et, ce qui est assez nouveau, elles émanent de tous les secteurs d'activités y compris l'agriculture ». Elle en sait quelque chose puisque, depuis plusieurs années, c'est elle qui centralise les propositions d'embauche pour les récoltes du houblon, des fraises, des asperges et autres travaux des champs dans une Cus restée très rurale. « L'offre reste même supérieure à la demande », confie-t-elle.
Mais c'est l'industrie, le bâtiment, l'administration et la grande distribution qui procurent le gros des petits boulots estivaux, comme le confirme ce préposé à l'embauche dans un hypermarché strasbourgeois où travaillent en permanence 700 personnes : « Nous devrions cette année recruter une bonne centaine de jeunes, principalement pour remplacer des employés de libre-service qui réapprovisionnent les rayons, et des hôtesses de caisse. »
Comment s'y prendre ?
Les directeurs de ressources humaines (DRH) sont formels, la stratégie pour l'obtention d'un job d'été est identique à celle que l'on doit mettre en oeuvre pour décrocher un emploi permanent. Les candidatures spontanées sont les plus efficaces, à condition de les multiplier et de les formuler dans les règles (voir encadré), et en temps utile. Sachant que c'est aux environs de mars que se planifient les grandes vacances dans les entreprises, il est conseillé de postuler dès la fin de février. Sans se laisser inhiber par les idées reçues selon lesquelles certaines d'entre elles réserveraient les jobs d'été aux enfants du personnel, ce que dément l'un des dirigeants de la Poste : « Aucune règle de ce genre n'a cours. Bien sûr, la présence d'un parent sur place peut accélérer ou simplifier les choses, mais toutes les candidatures sont examinées avec soin. Chez nous elles ne sont pas centralisées et doivent être adressées directement aux bureaux de poste ou au centre de tri. » Lequel centre de tri emploie à lui seul quelque 300 jeunes chaque été « de toutes origines et de toutes les couleurs », précise Charles Billard l'un de ses responsables, qui met un point d'honneur à lutter contre toute forme de discrimination.
