itiniatives Cus



Eau potable.

Une veille sanitaire accrue


5 millions de francs ont été consacrés en 2000 au contrôle de la qualité de l’eau.
Geneviève Engel

À la suite des problèmes qu’à connu, au printemps dernier, l’eau distribuée par le réseau communautaire (voir encadré), il aura fallu pas moins de sept mois d’investigations scientifiques extrêmement poussées (analyses, expertises, contre-expertises) pour obtenir une information essentielle. En effet, les prélèvements réalisés en juin 2000 et révélant, ensuite, une suspicion de présence virale n’étaient que des « faux positifs ». Les scientifiques appellent cela une « contamination de laboratoire ». L’eau prélevée était pure, et c’est dans le laboratoire qu’elle a été touchée par un virus résiduel. S’il y a bien eu une pollution bactérienne, avec des cas de gastroentérite, il n’y a, par contre, jamais eu de virus dans l’eau distribuée par la communauté urbaine.

Des analyses très poussées

À l’heure actuelle, il s’agit d’une quasi-certitude fondée sur l’identification des échantillons manipulés en laboratoire. C’est pourquoi, la communauté urbaine a demandé, de concert avec les autorités sanitaires, que les expertises qui ont invalidé les premières analyses, mais aussi que les contre-expertises qui ont confirmé le résultat des expertises, soient vérifiées.

En définitive, tout ce travail de recherche aura été effectué par des laboratoires strasbourgeois, lyonnais, parisiens et londonien, l’Université Louis-Pasteur et l’institut de virologie ayant pris une part très importante dans ces recherches. En dernier ressort, une ultime analyse sera faite par un laboratoire berlinois, dont les résultats seront adressés au Conseil supérieur de l’hygiène publique.

Cela étant, il reste que les délais qui sont monnaie courante aujourd’hui pour obtenir des résultats d’analyses sont beaucoup trop longs. Mais, les scientifiques les expliquent par le fait que détecter un virus dans un milieu tel que l’eau ou l’air est très difficile avec des risques de résultats erronés non négligeables.

D’importantes mesures

Rappelons que le réseau communautaire de distribution de l’eau fait l’objet de contrôles réguliers. Depuis le printemps dernier, et par mesure de précaution, ils ont été doublés, ce qui fait que le réseau de la Cus est celui qui, en France, est le plus surveillé et contrôlé.

Parallèlement, d’autres mesures ont été, ou seront prises : la détermination par la modélisation informatique de la propagation d’une pollution dans le réseau à partir d’une source éventuelle de contamination ; la sectorisation du réseau pour éviter toute propagation (premier réseau ainsi constitué) ; la mise en place de clapets anti-retour lors du remplacement des compteurs d’abonnés (depuis 1992, 37 000 installations, sur 45 000, ont été modifiées) ; le remplacement accéléré des vieilles conduites ; un suivi, avec la Direction départementale de l’action sanitaire et sociale (Ddass), des installations privées et publiques dites « à risque » par la création d’un poste d’ingénieur (il est pourvu depuis le 15 janvier) ; la mise en place d’un réseau de médecins sentinelles, qui est une procédure inédite en France. Ce réseau permettra d’obtenir, le plus rapidement possible, des éléments concernant des pathologies que ces médecins auront détectées.

Toutes ces mesures seront complétées par l’actualisation avec la préfecture et la Ddass du plan de secours et d’information.

Fabien Lommier

Die Verschmutzung hat im letzten Sommer einen neuen Höchststand erreicht, viele Lehren wurden daraus gezogen. Eine Meß- und Überwachungsanlage wurde entwickelt. Die Chlorierung des Wassers unterliegt noch einem Bericht, der dem Premierminster übermittelt werden muß.

Une canalisation inutilisée...



La pollution de l’eau de mai dernier est due à la remise en eau d’une canalisation restée inutilisée pendant plusieurs semaines, durant un chantier. La canalisation avait, vraisemblablement, été touchée, alors qu’elle était vide, par des eaux de ruissellement dans la tranchée concernée, ou par une eau d’assainissement. Et la densité du réseau de distribution de l’eau a provoqué un enchaînement, quartier après quartier. Toutefois, les conséquences en matière de santé publique se sont limité à des cas de gastroentérites, puisque les mesures de purge et de chloration de l’eau ont eu des effets immédiats. Il n’est pas inutile de préciser aussi que les risques de gastroentérite sont sujets à de très nombreux facteurs environnementaux. D’ailleurs, en début d’année, l’Alsace a été la région de France la plus touchée par une épidémie de ce type.







En bref

° 12 secteurs résidentiels de la Cus disposeront d'un système de veille sanitaire pour dépister tout problème lié à l'eau. 300 000 à 1 million de francs (45 734 à 152 449 euros) seront investis pour cette prestation. ° Un cadre supérieur chargé de préparer le dossier de certification ISO 9001 des chantiers du réseau d'eau, et un ingénieur destiné examiner le raccordement des installations industrielles ont été recrutés.


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